Les Boilermakers pointent contre toute attente à la 2e place de la Big Ten. Analyse d'une résurrection inattendue.
Lorsque les médias se penchèrent en début de saison sur les prévisions de succès de Purdue pour cette année, la sanction tomba : les Boilermakers, derniers de la conférence en 2013-14 auraient du mal à faire mieux. Les hommes du coach Matt Painter furent crédités au mieux d'une 11e place et au pire de la 13e place, soit l'avant dernière de la Big Ten , une des conférences les plus relevées de toute la NCAA.
Il faut dire que les arguments pour un retour de Purdue aux devants de la scène NCAA après deux Sweet 16 en 2009 et 2010 étaient inexistants. Amputés de la moitié de leur production de la saison passée, aucun élément ne pouvait venir contre balancer la lente descente vers l'anonymat de Matt Painter et ses joueurs. Le coach, dans sa 10e saison à Purdue, figurait déjà sur la liste des futurs virés en cas de non qualification pour la March Madness. Des cinq freshmen, Issac Haas (2,18m Pivot) et Vincent Edwards (2,01 m ailier) faisaient partie du Top 100 des meilleurs freshmen. Mais très loin des meilleurs...Vince Edwards est d'ailleurs le seul freshman du cinq majeur.
La saison 2014-15 commença comme prévu par les analystes : sortis au 1er tour du Maui Invitational par Kansas St, Purdue enchaîna avec deux défaites infamantes à domicile contre North Florida et Gardner Webb ! Pire, une déroute de 31 points contre Notre Dame juste avant le début de la saison de la Big Ten laissa augurer peu de miracle du côté de West Lafayette, Indiana.
Et c'est là qu'un miracle, tout du moins une résurrection se produisit. Après deux défaites honorables à Wisconsin et contre Maryland, les Boilermakers enchaînèrent trois victoires en 11 jours contre des membres du Top 25 (Iowa, Indiana et Ohio St) et pointent aujourd'hui avec 10 vixctoires et 4 défaites à la 2e place de la conférence, ex aequo avec Maryland. De plus, un calendrier plus favorable que les Terrapins peut entretenir l'espoir de finir seul 2e sur les talons de Wisconsin.
Alors, qu'est-ce qui fait gagner Purdue surtout après un début de saison cahotique ? En fait, rien de spectaculaire en comparaison avec la saison dernière (5 victoires et 13 défaites en conférence). Les Boilermakers perdent toujours autant de ballons (plus de 13 par match), convertissent toujours aussi peu de lancers francs (68%) mais l'alchimie du duo de tours jumelles constitué de Isaac Haas et AJ Hammons (#44 et #20 sur notre photo) combinée avec une défense intraitable (40% de réussite aux tirs pour les adversaires de Purdue) commencent à fonctionner. Matt Painter ose même de temps à autre une zone 2-3 afin de repousser les attaques adverses. AJ Hammons est en train d'éclore en un leader offensif (11,2 points et 6,4 rebonds) mais aussi défensif (3,0 contres). Mais peut-être que la raison de cette résurrection s'appelle Jon Octeus, un arrière senior transféré de Colorado St qui amène les points, les rebonds et les passes qui manquaient au collectif de Matt Painter.
Quoique qu'il advienne maintenant la saison de Purdue est déjà réussie au delà de tout espérance. Mais si les Boilermakers soignent un peu plus leur adresse aux lancers francs et continuent à défendre comme ils le font, le meilleur est à venir...
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