jeudi 4 septembre 2014

Les joueurs français de la NCAA en 2014-15

Passons en revue le contingent français de cette nouvelle saison



La saison dernière, 11 français ont foulé les terrains de la Division 1 de la NCAA pour un bilan mitigé. En effet, seuls 6 ont passé plus de 10 minutes en moyenne par match sur le parquet. Et cette saison ne s'annonce pas sous de meilleurs hospices...

Ceux qui  ont quitté la NCAA

Wilfried (dit Will) Yeguete (Florida) : Pendant quatre ans il a été la tour de contrôle des floridiens. Ses stats de dernière année (4,9 points et 5,2 rebonds en 23 minutes de jeu) reflètent mal l'impact qu'il a eu sur les Gators. A atteint le Final Four au printemps dernier. A signé au Havre (Pro A) pour cette saison.

Rémi Dibo (West Virginia) : Bien que conservant encore une année d'éligibilité, Rémi a décidé de quitter le coach Bob Huggins pour devenir professionnel en France.En fait, il a signé durant l'été à Worcester (British Basketball League). Son unique saison en Virginie occidentale se solde par une ligne de statistiques très honnête : 7,3 points et 3,1 rebonds en 19 minutes de jeu. Rappelons qu'il évoluait dans la Big 12, conférence classée #1 du pays la saison dernière.


Marc-Antoine Bourgault (St John's) :  Après des débuts prometteurs en 2012-13 (2,9 points et 1 rebond en 10 minutes de jeu), la saison senior a dû lui sembler bien longue avec un total de 50 minutes de jeu (soit 6 fois moins que la saison précédente). Cantonné dans un rôle de tireur à 3 points, il finit sa carrière universitaire avec un honnête 33,3% de réussite aux tirs primés dans la très relevée Big East.
A signé à Lille en Pro B pour cette saison.

Stéphane Raquil (Alcorn St) : A terminé son année senior en étant dans le cinq majeur. Cantonné à des tâches défensives et trop souvent sanctionné par les arbitres, son temps de jeu en a été réduit d'autant. Ses moyennes de stats : 2 points et 2,6 rebonds en 17 minutes de jeu. Pas de nouvelles quant à son futur dans le basket.

Antonin Galaya (North Carolina Central) : Cursus terminé avec 1,2 point et 0,9 rebond pour moins de  5 minutes de jeu. Saison décevante. Aux dernières nouvelles, cherchait un club en France.

Ceux qui rempilent pour cette nouvelle saison

Ron Mvouika (Missouri St) : Durant son année Junior, Mvouika est monté en puissance progressivement, avec une pointe à 28 points contre Northern Iowa (6 sur 6 à 3 points) le 18 janvier. Ses statistiques reflètent mal l'influence réelle que Ron avait en fin de saison sur son équipe (6,8 points,3,6 rebonds et 1,7 passe en 18 minutes).
Tous les espoirs sont permis pour cette saison à condition que les Bears présentent une équipe de taille à batailler dans la Missouri Valley Conférence dominée par Wichita St, l'épouvantail de toute la NCAA ces deux dernières saisons.

Rémi Barry (New Mexico St) : La 3e saison de Remi Barry chez les Aggies partait sur de bonnes bases lorsque le genou gauche du parisien le lâcha le 30 novembre lors du 9e match de la saison. S'ensuivit une arthroscopie puis une longue rééducation et une saison foutue. Dans quelle forme Barry va entamer sa dernière saison ? Pourra-t-il reprendre sa progression entrevue l'an dernier ?
Un vrai challenge l'attend car sas qualités physiques et mentales devraient lui permettre de franchir un cap décisif pour son futur.

Alex Gavrilovic (Towson) : Alex avait encore une saison d'éligibilité mais a opté de partir de Dayton. Membre des Flyers qui ont atteint l'Elite 8 pour la première fois depuis 30 ans, son temps de jeu trop faible l'a convaincu d'aller voir ailleurs. Pour sa dernière année, il va rebondir à Towson, membre de la Colonial Athletic Association Conference où les Tigers jouent les premiers rôles.Aux dires de son coach Pat Skerry, il aura un impact immédiat sur le parquet grâce à ses qualités d'habileté et son savoir faire en poste bas.Ses statistiques en 2013/14 : 2,3 points et 1,4 rebond en 7 minutes de jeu.

Stéphane Manga (Seton Hall) : Partie sur de très bonnes bases, sa saison junior s'est délitée au fil des matchs au point de finir ses huit derniers matchs sans aucun panier marqué. 3 points et 1,8 rebond pour 9 minutes de jeu au final pour l'orléanais. Sa saison Senior sera un vrai défi car les Pirates ont recruté du lourd à son poste : Angel Delgado, #48 par ESPN Recruiting.

Hugo Naurais (Wagner) :  Les saisons se suivent et se ressemblent pour le nîmois, malheureusement. 1,4 point, 2 rebonds en 7 minutes de jeu pour sa 3e saison chez les Seahawks.

Eric Katenda (Notre Dame) : Une grave blessure à l'oeil l'a écarté des terrains pendant deux saisons.
3 minutes de jeu au total pour son année Junior. Mais son handicap (il est aveugle d'un oeil désormais) et le niveau de compétition des Fighting Irish ne devraient pas lui permette d'espérer beaucoup mieux.


Les nouveaux venus de cette saison 2014-15 


Edwin Olympio (Texas San Antonio) 
Né en 1994

1,93 m 84 kg
Arrière/Ailier
Freshman

Originaire de Marseille et passé par les équipes de jeunes d'Antibes, Edwin a fait le grand saut il y a 3 ans. Ses qualités athlétiques ont plu aux Roadrunners. L'équipe est très jeune et les joutes de la Conférence USA risquent de compliquer l'adaptation de notre nouveau frenchy.


Kevin Franceschi (Missouri Kansas City)
Né le 5 octobre 1993
1,93 m 86 kg
Arrière
Junior

Originaire d'Argenteuil et passé par Tarbes-Lourdes en U18 et St Gratien, Kevin Franceschi est réputé pour être un scoreur. Il devra faire sa place dans un effectif qui compte un total de 8 guards ! Les Kangaroos font partie de la Western Athletic Conference, la même que Remi Barry (New Mexico St). Missouri Kansas City n'a pas encore de réputation en NCAA. A Kevin Franceschi d'aider à la faire connaitre.




Le nombre de joueurs français en NCAA Division 1 tend à baisser ces dernières années et l'avenir ne devrait pas empêcher cette tendance. De 15 en 2012-13 puis 11 en 2013-14, le contingent se réduit à 8 pour cette saison dont 6 sont seniors. Que restera-t-il de nos frenchies la saison prochaine ?
Le cursus NCAA n'est pas le meilleur moyen pour un jeune français d'obtenir une chance supplémentaire de jouer un jour en NBA. Il vaut mieux pour cela faire partie d'une grosse écurie de la Pro A. Ceux qui tentent l'aventure le font par goût de découvrir une autre culture ou pour se donner une seconde chance de succès dans le basket pro. Parfois les deux. Les deux nouveaux joueurs qui arrivent appartiennent à la deuxième catégorie. Et comme ils ne font pas partie d'universités reconnues sur la planète basket, ils vont devoir gagner un temps de jeu conséquent pour parvenir à attirer les regards des recruteurs pro. Pari risqué à notre avis...


5 commentaires:

  1. Dommage que Rémy Dibo ait laissé tombé la fac, il avait l'occasion d'aller jouer dans la fac du créateur du basket, c'est pas rien. En plus, il a atterri en Angleterre, ça va lui faire drôle après les salles survoltées de la Big 12, genre KU, KSU, Texas ou encore Oklahoma State, et tout simplement celle des Mountaineers.
    Ca fait plaisir de voir Barry à nouveau frais et dispo, en plus dans une équipe qui n'est pas mauvaise, et qui a un sacré public. Il y a quelques années, quand il y avait un Français à San Diego State et que ces 2 facs était dans la même conférence (la Mountain West il me semble), Kawhi Leonard, qui joue maintenant aux San Antonio Spurs, racontait qu'il avait des bourdonnements dans les oreilles jusqu'au lendemain du match à NMSU, tellement cette salle est bruyante. J'espère que MaChaîneSport va montrer au moins 1 match à domicile des Aggies, et qu'on ne perdra pas trop le son original après suppression de la voix des commentateurs américains. Ca compte à mon avis pour donner une bonne image de ce que peut être une ambiance de basket, ça peut être une autre ambiance que dans les salles de la NBA. L'ambiance de la ProA n'est pas dégueu, mais c'est différent de l'ambiance NCAA.

    Donc, apparemment, on ne verra plus beaucoup de parcours à la Ronny Turiaf ou Tariq Abdul-Wahad ? Mais plutôt des parcours à la Boris Diaw, Kévin Séraphin etc... c'est un peu dommage pour la médiatisation du college basketball en France, mais c'est probablement mieux pour le basket français dans son ensemble.

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  2. Je pense que le niveau d'une équipe NCAA moyenne se situe en milieu de tableau de Pro B. Il n'y a que les meilleures qui tiendraient la route en Europe. Par conséquent, un jeune français qui veut percer en NBA aura tout intérêt à être formé dans un club français, dans son pays, dans sa culture. il prend moins de risque que partir aux USA, sans connaitre la culture, la langue et les habitudes peut-être trop exigeantes pour un jeune français. J'en veux pour preuve qu' à la dernière draft NBA, Damien Inglis (Roanne) et Louis Labeyrie (Paris Levallois) ont été retenus alors qu'à mon avis un Wilfried Yeguete (4 ans passés à Florida) avait largement plus le niveau que ces deux-là. Question de profil mais c'est vrai que c'est dommage...

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    1. Qu'est-ce qui a manqué selon vous à Yeguete pour être pour être recruté par un club NBA ?

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  3. Je ne connais pas les profils de Inglis et Labeyrie mais Yeguete que j'ai souvent vu jouer était la pièce maîtresse du système défensif de Billy Donovan. Plutôt un role player donc et une taille atypique pour un intérieur (2,03m). Mais il ne désespère pas d'être signé par une équipe NBA pour un contrat de courte durée. Et qui sait s'il trouve le bon collectif au bon moment...

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