samedi 19 mars 2016

NCAA : Il faut que les choses changent !

Le tollé généré par les choix du Comité de Sélection doit déboucher sur une refonte du système


Un système à revoir complétement

Même si voir tomber un des principaux favoris d'entrée suscite un buzz médiatique énorme, par delà les surprises qui sont la marque de fabrique de la March Madness, il y a aussi des améliorations importantes à apporter au système de sélection. Beaucoup trop d'interventions sont basées sur des éléments discutables. Sur les 68 équipes sélectionnées pour la March Madness, 32 acquièrent ce droit en remportant leur toutrnoi de conférence et 36 (soit plus que la moitié) le sont sur des critères qui ne sont pas tous indiscutables. Pour une fois, les américains devraient s'inspirer de ce qui se passe en Europe en matière de règlement. Même s'il est imparfait, le règlement de nos compétitions de football repose sur des règles relativement simple en matière de qualification notamment.

Des propositions simples pour améliorer le fonctionnement du Tournoi NCAA

On l'a vu encore cette saison, la compétition dure de Novembre à Mars avec trois phases. Une première qui se déroule de mi novembre à fin décembre, constituée de tournois souvent prestigieux où s'affrontent les plus grosses écuries : ce sont les "non conference games", des matchs amicaux suivant nos standards mais qui sont plus que ça. La deuxième phase de janvier à début mars est dévolue à la saison régulière de conférence qui permet de se positionner le mieux possible pour le tournoi de conférence, on ne le sait pas assez ici, qui décerne le vrai titre de champion de la conférence.
Une équipe universitaire est constituée d'étudiants de 18 à 22 ans en général. En début de saison, les freshmen n'ont pas le rendement qu'ils auront en fin de saison. Ce qui signifie que l'équipe va évoluer en qualité tout au long de la saison.Il faudrait convenir que certains tickets d'entrée à la Big Dance soit décernés dès le début de saison. Exemple : le vainqueur du tournoi Battle 4 Atlantis pourrrait se voir automatiquement qualifié. Cette saison, Syracuse l'a remporté et a pourtant failli ne pas être sélectionné.
Autre exemple : Washington a dominé tout le début de saison avant de subir un coup de mou. Résultat : les Huskies ne sont pas qualifiés alors qu'Oregon St et USC qui ont terminé au même niveau de la Pacific 12 ont été qualifiés sans réaliser quoique ce soit de mémorable cette saison. Il y a une justice puisque les deux ont été éliminés dès le 1er tour. et que Washington est toujours encourse dans le NIT. Qu'est ce qui différencie Washington, USC et Oregon St pour que les deux derniers nommés soient qualifiés et pas le premier ? Mystère.
Donc, notre sélection pourrait ressembler à quelque chose comme :
32 équipes qualifiées dans chaque conférence en remportant leur tournoi respectif (inchangé).
8 équipes qualifiées dans les divers tournois de début de saison (Battle 4 Atlantis, Maui Invitational, Wooden Legacy , Pre season NIT etc...).
Ensuite, un certain nombre d'équipes vainqueur de leur saison régulière et qui auront atteint la finale de leur tournoi de conference devrait bénéficier d'une place au Tournoi final. Ainsi, cette saison, nous aurions pu voir Monmouth, dominateur toute la saison et qui perd en finale  de la MAAC face à Iona. Même chose pour San Diego St dans la Mountain West et St Mary's dans la West Coast.
Ainsi, nous réduirions au moins de moitié ces sélections "at large" c'est à dire au juger. Nous pourrions d'ailleurs appeler cela des "Wild Cards" comme dans les tournois de tennis qui permettent l'accès à un compétiteur qui relève de blessure ou en méforme mais qui sur la base de son palmarès constitue une attraction.
Evidemment, comme dans nos compétitions de football, certaines équipes cumuleraient les qualifications. Une attribution du sésame au suivant mieux classé serait faite.
Voilà quelques idées simples pour améliorer le côté sportif de la compétition et qui pourrait éviter les mauvaises surprises du dimanche soir lors de la désignation des 68 qualifiés de la March Madness.

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