mardi 18 août 2015

Les grands moments de la NCAA : Texas Western (1966), une victoire contre les préjugés

La finale Texas Western - Kentucky fut le symbole des années 60 et de la lutte pour l'égalité des droits





Il est rare que le sport interagisse avec les évènements de la vie réelle. Mais lorsque cela se produit comme lors de cette finale 1966 entre Texas Western et Kentucky, cela devient un symbole d’une force qui dépasse le simple match de deux équipes pour la conquête d’un titre de champion universitaire. En effet, Texas Western, équipe constituée presque uniquement de joueurs noirs allait terrasser Kentucky, équipe dont le légendaire coach Adolph Rupp était ouvertement raciste. En pleine lutte pour la reconnaissance de leurs droits civiques à l’égal des blancs, les noirs pouvaient entrevoir dans l’issue de cette rencontre que le vent du changement allait balayer les préjugés.
Le coach blanc de Texas Western, Don Haskins ne se définissait pas comme un humaniste ou un anti-raciste mais comme un pragmatique. Lorsqu’on lui demanda pourquoi il choisit un 5 de départ totalement constitué de joueurs noirs face à Kentucky, équipe délibérément constituée de joueurs blancs, il répondit : « je voulais juste mettre mes meilleurs joueurs ».
Kentucky était le favori car invaincu cette saison là mais les Miners l’emportèrent 72-65.
Les préjugés ont la vie dure car Adolph Rupp, mauvais perdant, mena une campagne de dénigrement contre les joueurs de Don Haskins, arguant qu'ils étaient des basketteurs professionnels puisque un certain nombre d'entre eux ne décrochèrent aucun diplôme. Le coach de Kentucky oublia au passage de mentionner qu'il en était de même pour ses joueurs...
A noter que parmi les joueurs de Kentucky figurait Pat Riley, futur joueur et coach NBA des Lakers.
Texas Western fut rebaptisé Texas El Paso en 1967.

L'épopée de Don Haskins et de ses joueurs est racontée dans un excellent film disponible en DVD, les Chemins du Triomphe (Glory Road).






dimanche 16 août 2015

Les grands moments de la NCAA : The Shot (Duke-Kentucky 1992)


Vous allez savoir pourquoi Christian Laettner, plus de vingt ans après, est toujours haï dans l’état du Kentucky…





Ce 28 mars 1992, la finale de la région Est du Tournoi NCAA oppose Duke à Kentucky pour une place au Final Four. Ce match, par son dénouement, mais aussi par sa qualité demeure un des plus grands de l’histoire de la NCAA. Duke, champion en titre et coaché par la légende vivante Mike Krzyzewski, est emmené par Grant Hill, Christian Laettner et Bobby Hurley. Tandis que les Wildcats, coaché par Rick Pitino, constitués en majorité de joueurs de l’état, peuvent compter sur Jamal Mashburn.
Menés 103-102 en prolongation par Kentucky à 2.1 secondes de la fin, les Blue Devils semblent sonnés. Durant le temps mort, Coach K remonte le moral de ses troupes et détermine la tactique : Grant Hill doit faire une longue passe pour Laettner posté au niveau de la ligne des lancers francs des Wildcats. Cette tactique, répétée maintes fois à l’entraînement, avait échoué durant la saison à Wake Forest.
Mais là, la tactique fonctionne à merveille et Laettner, pris à deux, doit se libérer pour tirer. C’est là que ses fondamentaux parfaits lui permettent de se dégager pour créer son tir. Le ballon rentre au buzzer et Duke l’emporte 104-103 !
Les débats tactiques qui suivirent furent sans fin. On reprocha à Rick Pitino de ne pas avoir placé un défenseur sur Grant Hill afin de gêner la remise en jeu.
Duke réalisa le doublé et demeure à ce jour la dernière équipe avoir remporté le titre deux ans de suite.
Christian Laettner, beaucoup l’ont oublié, fit partie de la Dream Team, l’unique, vainqueur aux JO de Barcelone cette même année.



vendredi 14 août 2015

Les grands moments de la NCAA : Mario and The Miracles (Finale 2008)

Et Mario Chalmers (Kansas) entra dans la légende...





La finale 2008 Kansas - Memphis réunit les deux équipes les plus victorieuses de la saison : Memphis (38-2) et Kansas (37-3) dirigées par deux coachs des plus talentueux (Bill Self et John Calipari) n’ayant aucun titre NCAA.
Ce match est resté dans les mémoires pour son incroyable fin de match durant le temps réglementaire. Kansas, mené 60-51 à moins de deux minutes de la fin, trouva les ressources nécessaires pour égaliser à 2 secondes de la fin sur un shoot à 3 points venu de nulle part de Mario Chalmers. En prolongation, les Jayhawks terrassèrent les Tigers 75-68. La présence de Derrick Rose, freshman de Memphis n’y changea rien.






mercredi 12 août 2015

Les grands moments de la NCAA : les 44 points de Bill Walton en finale (1973)

Le pivot d'UCLA, inarrêtable, accomplit la performance parfaite





La performance établie par Bill Walton le 26 mars 1973 en finale du championnat NCAA contre Memphis St (aujourd’hui Memphis) demeure la plus remarquable de l’histoire du basket universitaire américain. En route pour le 9e titre en 10 ans de UCLA, le grand rouquin californien ne fit pas que battre le record de points marqués durant une finale mais il y ajouta une incroyable efficacité : il convertit 21 de ses 22 tirs tentés ! Sur l’action du seul tir qu’il rata, il récupéra le rebond offensif et marqua !
Bien qu’invaincus toute la saison, les Bruins rencontrèrent des difficultés durant ce tournoi 1973. Après avoir écarté difficilement Indiana, coaché par un jeune coach du nom de Bob Knight, en demi-finale (70-59), les Bruins étaient à égalité à la mi-temps de la finale. Mais Bill Walton et sa régularité métronomique eurent raison des Tigers 87-66.
Petite anecdote, c’est le coach vaincu, Gene Bartow qui succéda à John Wooden en 1975 mais ne parvint pas à remporter de titre avec les californiens.
UCLA, toujours avec Bill Walton, remporta le titre la saison suivante.




dimanche 5 juillet 2015

Eurojam 2015 (du 4 au 22 août) : Demandez le programme !

Pour sa 5e édition, l'Eurojam va tenter de satisfaire les fans de NCAA




Qu'il est compliqué de mettre en place une tournée d'équipes universitaires américaines en plein mois d'août en France ! Tout d'abord, les universités ne sont pas libres de leurs déplacements : il faut l'autorisation délivrée avec parcimonie par la toute puissante NCAA. Ensuite, il faut trouver des adversaires d'un niveau équivalent aux équipes US, elles-mêmes en plein rodage. On se souvient de raclées mémorables infligées soit par des équipes de Pro B aguerries ou au contraire par des facs de bon niveau face à des "All Stars" improbables. Enfin, la concurrence est rude sur le plan international : Kansas, par exemple, est en pleine tournée asiatique (Chine et Corée du Sud) à l'occasion des Jeux Universitaires. California et LSU ont choisi l'Australie, Iowa St, BYU et Nebraska l'Espagne, Marquette l'Italie et Louisville Porto Rico.
Le programme de l'Eurojam est supérieur à celui de l'an passé (oui, c'est vrai ce n'est pas difficile...) mais demeure en dessous des éditions précédentes. Pas de têtes d'affiches (comme Kansas en 2012 ou Iowa en 2013) mais quelques équipes de milieu de tableau des conférences qui comptent.
Nous passerons vite sur Cal Poly (Big West, 13 victoires et 16 défaites)  et Central Arkansas (Southland, 2 victoires et 29 défaites la saison dernière !) qui seront là juste pour le voyage pour nous intéresser aux autres équipes : De Paul (Big East, 12-20 l'an passé), Illinois (Big Ten, 19-14) et Massachussetts (Atlantic 10, 17-15). Ces trois dernières, bien que n'ayant pas été retenues pour la March Madness, sont d'honnêtes équipes de milieu de tableau de conférences de premier plan. Dommage que Stanford (Pacific 12, vainqueur du NIT), un temps pressenti, ne fasse pas partie du plateau...
De Paul est une équipe expérimentée avec 6 seniors et 4 juniors dans ses rangs. Ce sera la saison ou jamais pour les chicagoans. Pour leur voisin d'Illinois, c'est aussi une saison prometteuse qui s'annonce. Bien que perdant leur leader offensif, Rayvonte Rice, les Fighting Illini ont signé deux freshmen de renom : Jalen Coleman (meneur, classé #34 des recrues 2015) et DJ Williams (ailier, classé #64). Ils constitueront la curiosité de cet Eurojam. Car UMass, décevant la saison passée, repart avec plus d'interrogations que de solutions.
Pour conclure, cette 5e édition de l'Eurojam s'annonce d'un cru moyen avec une inconnue supplémentaire : la valeur de l'opposition. Car les "All Stars AMW" ou les "All Stars East Coast" ne présentent aucune garantie de niveau. Espérons que d'ici le mois d'août des équipes de Pro B soient intégrées dans le programme afin de rehausser le niveau du jeu.
A noter qu'un match aura lieu à Avranches entre De Paul et Caen (NM1).

le programme complet