Le bilan complet : les titres, les statistiques, les trophées, les succès et les échecs de cette saison
Un petit coup de rétro sur cette saison où les équipes favorites pour le titre ont connu leurs lots de soucis plus ou moins importants. Passage en revue de la quarantaine d'équipes qui ont fait cette saison : les confirmations, les surprises, les exploits, les révélations.
Top 10
1- Louisville (35-5): A tout seigneur tout honneur, les champions 2013 ont accompli une saison proche de la perfection : saison régulière, tournoi de conférence, tournoi NCAA.3 titres, 35 victoires et 5 défaites. Sur les 5 défaites, 3 ont été obtenues par moins de 3 points ou en prolongation (68-70 contre Syracuse,51-53 à Georgetown et 101-104 contre Notre Dame dans le match le plus long de la décennie). En y ajoutant une défaite de 5 points à Duke en début de saison, il n'y a que la défaite à Villanova (64-73) qui peut constituer un vrai loupé. La forme des Cardinals a été ascendante clôturant la saison avec 16 victoires de rang dont 8 contre des équipes du Top 25.
En terme de pronostic, Louisville était classé dans le Top 4 de tous les médias. Seul, le magazine Lindy's le plaçant #1.Le titre de la Big East étant prévu par tous.
Dominateur pendant tout le Tournoi, Louisville rencontra de la résistance de la part des surprenants Shockers de Wichita St en demi-finale et de Michigan en finale.L'effectif, bâti sur un collectif de 8 joueurs au dessus de 16 minutes de jeu, fut la force des Cardinals. Au point que Luke Hancock, simple remplaçant, soit désigné MVP du Final Four !
Pour Rick Pitino, c'est la consécration. Il devient le premier coach à gagner le titre avec deux facs différentes (il avait emmené Kentucky au titre en 1996) après avoir été le premier à envoyer 3 facs différentes au Final Four. Quand on sait que Louisville se situe dans le Kentucky également, on imagine quel symbole cela représente.La rivalité est très forte entre les deux facs d'autant que Kentucky, champion l'an passé, est coaché par John Calipari, ennemi intime de Pitino.Bien que dans cette interview des deux coaches cette rivalité paraisse une légende.
Les circonstances qui ont fait que Rick Pitino prenne le job à Louisville sont assez incroyables. En 2001,en partance des Boston Celtics, Pitino avait le choix entre Michigan et Louisville. Il penchait plutôt pour les Wolverines, conscient que devenir coach de Louisville pouvait représenter une trahison aux yeux des supporters de Kentucky.Mais sa femme avait gardé beaucoup de bons souvenirs du Kentucky et préférait Louisville. Elle emporta le morceau avec cette sentence : "Tu dis que tu préfères vivre une journée comme un lion plutôt que cent comme un agneau.Tu es un p... d'agneau !". Et Rick Pitino signa pour Louisville...
2 - Michigan (31-8): Avant d'atteindre la finale et d'opposer une forte résistance aux Cardinals, les Wolverines de John Beilein ont été très réguliers, conservant une place dans le Top 4 pendant 14 semaines de suite.Puis, comme chaque équipe cette saison, connu une perte de vitesse en fin de saison régulière ce qui était inquiétant au moment d'entamer la Tournoi final.Une 4e place en saison régulière de la Big Ten puis une défaite face à Wisconsin en demi-finale du tournoi de conférence augurait plus une sortie par la petite porte lors de la March Madness que d'un Final Four. Il fallut d'ailleurs un retour miraculeux face à Kansas pour atteindre les quarts de finale du Tournoi. Mais le trio Trey Burke - Tim Hardaway Jr - Glenn Robinson III montra qu'il avait du caractère.Bien aidé par le freshman Nik Stauskas, Michigan atteint pour la première fois le Final Four depuis les Fab Five de Chris Webber, Jalen Rose and co de 1993.
3 - Syracuse (30-10): La trajectoire des Orangemen ressemble étrangement à celle de Michigan. Un début de saison remarquable avec 18 victoires sur les 19 premiers matchs puis un coup de mou avec 4 défaites en 5 matches fin février - début mars qui les condamnèrent pour la saison régulière de la Big East, terminée à la 5e place puis une défaite en finale du Tournoi de la Big East face à Louisville en étant ridiculisés en 2e mi-temps. Mais le basket NCAA est un sport de coach. Et Jim Boeheim n'est pas le premier venu. Il concocta pour le Tournoi une zone 2-3 redoutable dont chaque adversaire se prit et ne s'en extirpa jamais (notamment Indiana et Marquette). Une défaite sur le fil face à Michigan en demi-finale mit fin à l'aventure mais il semble bien que Syracuse avait atteint là son maximum...